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La cloche 2013
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23 juin 2013

HUIT ELEVES ONT ACCORDE UNE ENTREVUE GROUPEE

 

Dans le cadre de cette quatrième édition du journal « la Cloche », son équipe rédactionnelle a réalisé une entrevue groupée avec 8 élèves de la terminale, autour des thématiques de : réussite scolaire, obéissance, politesse, humilité,  téléphone portable et cours de répétition.  Voici en effet leurs différentes interventions telles que nous les avons enregistrées…

 

Ernestine Gaëlle DEYO 

 Au sujet de la réussite scolaire, je pense que l’école aujourd’hui en Afrique et singulièrement  au c’est  n’importe quoi. En effet, à force de simplifier le contenu des enseignements et  évaluations, les élèves sont devenus faibles comme des poulets de ferme. Le favoritisme aussi règne dans le système éducatif camerounais. La conséquence aujourd’hui étant très fâcheuse: on voit des jeunes avec de gros diplômes ne sachant ni s’exprimer, ni travailler. La société camerounaise doit faire quelque chose afin que cesse le genre de massacre.

A propos de l’obéissance, je pense qu’elle doit être inconditionnelle. Quand on est élève, on doit obéir et obéir lentement n’est pas obéir. Un enfant doit obéir à tout prix et à tous les prix. C’est la première qualité d’un bon élève. C’est un facteur de réussite en milieu scolaire; car lorsqu’on refuse d’obéir on ne facilite pas la transmission du savoir. Dans une classe d’élèves  désobéissants, l’enseignant confronté à la rébellion, ne trouve pas l’enthousiasme et la sérénité dont il a besoin pour expliquer ce que l’élève n’a pas compris.

 

Martial SIMEN

            La réussite scolaire : « En milieu scolaire, les élèves se distinguant les uns des autres par la qualité de leur travail, j’estime qu’il faut savoir encourager ceux qui réussissent ; par exemple en leur attribuant des bourses. L’excellence scolaire aujourd’hui est quelque chose qu’il faut stimuler. »

                L’humilité : « L’humilité, attitude de soumission et de respect est la clé de toute réussite à l’école et dans la vie ; entendu que celui qui ne sait pas s’humilier ne peut rien apprendre de son semblable. Malheureusement, on observe une grande crise de l’humilité dans notre société : certains  élèves refusant catégoriquement de prendre les cours que leurs dispensent les professeurs, boycottant les corrections, et ne sont présent en classe que pour contester l’autorité des enseignants. Les élèves sans humilité, par conséquent, pour n’avoir pas compris qu’on a toujours besoin d’un plus grand ou d’un plus petit que soi, ratent quelque fois des rendez-vous importants avec l’histoire. »

                Le téléphone portable : Selon moi, il  n’a de place dans le sac de classe et la poche de la tenue de fréquentation d’un élève. Si tous les parents pouvaient savoir toutes les mauvaises choses que leurs enfants font à l’école à partir des jolis téléphones qu’ils leurs offrent, ils perdraient le sommeil et l’appétit. Les téléphones détenus par certains élèves les aident à perdre les cours et préparer leur échec: il arrive qu’une camarade de classe déserte la classe pendant une journée simplement  parce qu’elle a reçu un SMS ou un coup de fil de la part de quelqu’un qui a demandé de le rejoindre quelque part ; or si elle n’avait pas le téléphone sur elle, ce genre de scandale ne se serait pas produit. Je pense qu’il faut interdire le téléphone. Et je pense que les parents, surtout, plus que les autres acteurs éducatifs doivent collaborer. 

 

Bermarice MOKO WATO

            La réussite scolaire : L’excellence scolaire au fil des siècles est devenue une réalité  grâce à l’abnégation des apprenants et au dévouement des enseignants qui les ont encadrés. Aussi, à la faveur des NTIC, les moyens et facilités d’acquisition des connaissances se sont-ils accrus. Cependant, la paresse, la facilité, l’indiscipline, l’impolitesse, la désobéissance, l’absence d’humilité, le téléphone portable et la déconcentration très fréquents de nos jours empêchent beaucoup d’entre nous de réussir. Aujourd’hui, la réussite est très apparente, en ce sens qu’on apprend beaucoup plus pour aller en classe et obtenir son diplôme que pour retenir quelque chose d’utile et être apte à résoudre un quelconque problème. Il existe un grand fossé entre le bachelier d’aujourd’hui et celui  il y a quinze ans. Voilà pourquoi tant de jeunes diplômés peinent à trouver un emploi.

 

 Viviane POLA KAMDEM

            La réussite scolaire: Pour réussir, les enfants doivent travailler. Ils ont aussi besoin des stimulants pour renforcer la confiance en eux. Le succès et l’excellence étant très motivants pour un enfant qui a travaillé. La réussite, selon moi est donc le fruit délicieux de l’effort, du sacrifice et de la persévérance : la juste récompense du travail bien fait.

La politesse : Elle est dans la vie société premier indice du savoir-vivre. Elle est la preuve que l’on a reçu de ses parents une bonne éducation de base. Elle facilite les rapports harmonieux entre les apprenants et leurs enseignants et crée les conditions propices à transmission du savoir. Un élève poli étant nécessairement un enfant sage.

 

Bakary ALIMA 

            L’obéissance: L’élève qui ne sait pas obéir est un anarchiste, un ennemi du progrès. Refuser d’obéir c’est par conséquent créer un incident et un blocage pour perdre du temps et empêcher à la classe d’avancer. Il y a des élèves qui méprisent leurs enseignants, qui font du bruit pour empêcher à ceux-ci de dispenser leur cours ; des élèves qui refusent catégoriquement de quitter la classe quand le prof excédé leur demande de sortir. Un élève désobéissant est aussi celui qui manque de bonne tenue ; beaucoup le fond par mépris, pour se faire remarquer négativement, pour que leurs camarades aient l’impression que leur autorité dépasse celui de leurs encadreurs. Ce genre d’élève après chaque incident créé dit : « les gens se dépassent ». Je pense pour ma part que c’est de la folie. Cependant toutes les obéissances ne sont pas acceptables ; par exemple : faut-il obéir à un enseignant qui vous oblige à être dans son de groupe de répétition ? Faut-il obéir à un enseignant qui vous fait des avances sexuelles ?

L’humilité est une vertu de nos jours sérieusement bafouée. Beaucoup d’entre nous, même après avoir commis une bêtise, n’aiment pas se rabaisser. Plutôt que de s’humilier et présenter des excuses à nos encadreurs, nous préférons nous enfermer dans l’orgueil inutile ; oubliant comme dit Amadou HAMPATE BA que : « La main qui donne est toujours au-dessus de celle qui reçoit ». Nous disons « carton rouge aux fossoyeurs de l’humilité en milieu scolaire ! »

Les cours de répétition tels qu’ils se pratiquent aujourd’hui, à mon avis, affaiblissent les élèves et appauvrissent inutilement leurs parents. Lorsque les élèves y vont, ils ne font plus aucun effort pour suivre, prendre les cours et faire les exercices proposés en classe. Pour certains enfants, ce sont des prétextes pour extorquer de l’argent à leurs parents. Carton rouge aux cours de répétition.

 

Gilles Franklin FOTSO WAMBO

            L’obéissance : L’enfant en général et l’élève en particulier doivent obéir. Car, ne pas obéir aux parents, enseignants, ainés et supérieurs c’est tourner le dos à la sagesse, c’est prendre le chemin de la perdition. Le musicien chante : « Si tu emprunte le chemin du je m’en fous, tu vas te retrouver au pays du si je savais. » Les gars il faut obéir ; car : « Un vieillard assis voit plus loin qu’un jeune debout ».

Les cours de répétitions ont des avantages et inconvénients. Ils sont avantageux pour les élèves qui ont d’abord bien suivi les cours en classe et qui s’en servent pour les compléter et les approfondir. En revanche, ils sont dangereux dans la mesure où ils peuvent inciter certains à boycotter les cours dispensés en classe.

 

Yvorine NGUEMOUGNE KUATE

                L’obéissance : Une fois inscrit dans une institution éducative, on doit souscrire aux  principes de vie qui y sont établis ; par conséquent, le bon élève est appelé à obéir. En effet, c’est en respectant les lois qu’on évite la perte de temps dans l’exécution des punitions. Si l’obéissance est pour ainsi dire un préalable à  l’acquisition des connaissances et par extension au succès, il faut cependant éviter que sous le couvert des lois le fort étouffe le faible.

 

Doline MEGNE FENYOM

                L’obéissance : Aussi bien en milieu scolaire qu’en famille, un enfant conscient, consciencieux et conséquent a intérêt à obéir. Obéir est une obligation morale, un impératif catégorique. Et pour cause, chaque encadreur, aussi stupide soit-il, détient quelque chose que l’apprenant ne possède pas encore et qu’il doit lui transmettre. L’élève désobéissant est donc celui qui ne sait pas être réceptif.

La réussite : Aujourd’hui, les élèves réussissent difficilement parce que la politesse pour eux n’est plus un devoir. En effet, dans les établissements scolaires, l’impolitesse est devenue une maladie endémique et épidémique. Les enfants aujourd’hui, pour la plupart ont le gros cœur ; ils sont capables d’acheter la cigarette et de venir demander les allumettes à leurs parents ; aussi, les voit-on tutoyer arrogamment leurs enseignants, parler sans demander la parole, aller  s’installer en tenue de classe dans les bars visités par leurs parents et encadreurs et éclater de rire chaque fois qu’ils ont offensé une autorité scolaire et que celle-ci s’est mise en colère.

L’humilité est la qualité de la personne modeste. Or aujourd’hui cela est difficile à pratiquer chez jeunes : le respect du droit de naisse ayant disparu et  bon nombre d’élèves en milieu scolaire ne sachant pas se soumettre à ceux qui ont charge de leur transmettre le savoir et la sagesse. La plupart de ceux qui pourrissent les salles de classes avec leurs petits orgueils veulent faire valoir le rang social et l’argent de leurs géniteurs ; ignorant que si leurs parents avaient eu le même comportement ils n’auraient probablement jamais réussi dans la vie.

 

Brigitte Valérie MAKOUGOUM

Les cours de répétition devraient normalement être des séances de travail intellectuel pendant lesquels un professeur ou quelqu’un d’autre devrait redire en des mots simples ce que l’enseignant a déjà dit en classe. J’estime qu’ils ne peuvent être bénéfiques à l’apprenant que s’ils l’aident à remédier aux difficultés rencontrées en classe. Par conséquent, si l’élève inscrit à un cours de répétition n’est pas paresseux, s’il s’applique véritablement, il aura nécessairement un plus dans son encadrement ; étant donné l’avantage du double-suivi que cela lui procure.

Le téléphone portable est certes un outil de communication socialement indispensable dans le monde moderne. Cependant, il faut continuer à interdire son usage  en milieu scolaire. En effet, le téléphone à l’école est une source de nuisance, un obstacle à la réussite des élèves qui le détiennent : tout comme la cigarette qui nuit à la fois au fumeur et au non fumeur, il sonne en classe et déconcentrent tout le monde, distraire toute une bande d’élèves. Par exemple, lorsqu’un individu se sert de son téléphone pour suivre la musique, regarder une vidéo ou une photo à caractère pornographique, ses sales préoccupations peuvent contaminer ses camarades.

 

Alex FOTSING

L’obéissance : Jean-Jacques ROUSSEAU pense que « l’obéissance à la loi qu’on s’est prescrite est liberté ». Les lois qui régissent le  milieu scolaire qu’il fréquente, sont autour de lui pour garantir sa socialisation et sa  sécurité. Par conséquent, j’estime que l’obéissance à l’école est non-négociable.

La politesse : Il faut se conformer à se devoir ; car, le bon sens commande au bon élève de toujours se rendre agréable dans ses rapports au quotidien, avec ses supérieurs.

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Commentaires
A
l'émergence de mon berceau me fait vraiment chaud au cœur, merci à tous les acteurs qui concourent à cette innovation.
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